Elle était pitoyable.On ne pouvait que l'aimer,

Elle était pitoyable.
On ne pouvait que l'aimer, avec son sourire franc et plein d'espoir, perdu entre ses grosses joues, perché au-dessus de son double-menton. Avec son petit corps difforme, succession d'amas graisseux. Vue risible : c'était lamentable, sa manière de se mouvoir, mais tellement attendrissant. Une chose si fragile, on aurait pu la confondre avec quelque objet précieux, si seulement ses traits avaient été autres. Mais ils ne l'étaient pas, alors on se contentait de la retourner dans tous les sens - et c'était tellement satisfaisant - admirant la façon dont son corps jouissait et convulsait, sa cambrure, ses morsures.. Alors que son esprit mourait chaque fois davantage.